Communiqué de l’association Ciné St Ke
28 novembre 2011
28 novembre 2011
Mi-novembre, l’association Ciné St Ke lançait une pétition sur le devenir du cinéma Arletty. Cette pétition a déjà recueilli plus de 400 signatures. Elle a aussi suscité de nombreux commentaires. Certains d’entre eux nous conduisent à repréciser notre démarche.
Pourquoi cette pétition ? Elle est avant tout
l’expression d’une inquiétude. Ouvert depuis un peu plus d’un mois, le cinéma
Arletty rénové nous offre un confort et une programmation comme nous n’en
avions jamais connus dans notre commune : des films récents, plusieurs
sorties nationales, la 3D, neuf ou dix séances hebdomadaires, le double en
période de vacances scolaires… le tout à un tarif très attractif. Les
Quinocéens, tout comme les spectateurs venus des communes des environs, ne s’y
sont pas trompés. Le succès a été au rendez-vous avec quelque 4000 entrées le premier mois, bien
au-delà des prévisions les plus optimistes. Une dynamique est en train de se
créer autour de notre cinéma devenu un véritable pôle d’attractivité, avec
toutes les retombées positives que cela peut avoir sur l’activité économique et
commerciale de Saint-Quay-Portrieux. Il faut que cela continue !
Or, nous le répétons haut et fort, changer le mode de
gestion maintenant, alors que le cinéma est en plein essor, serait prématuré et
dangereux. Il ne faut pas briser l’élan qui s’est créé.
La question n’est pas pour nous de nous prononcer pour un
mode de gestion plutôt qu’un autre. Régie ou DSP (délégation de service public) :
ce choix appartient aux élus, nul ne le conteste. Reste que nous pouvons
émettre des avis et poser des questions. Celles-ci notamment : pourquoi
vouloir changer précipitamment un mode de fonctionnement qui fait ses
preuves ? Et pour le remplacer par quoi ? Avec quels effets ?
Pour quels avantages ?
Il ne suffit pas d’affirmer que la programmation ne sera pas
affectée. Il serait plus rassurant de savoir quels moyens le futur délégataire
s’engage à mettre en œuvre pour y parvenir. Nous savons ce que nous perdrons si
le mode de gestion vient à changer, nous ne savons rien de ce que nous aurons à
la place.
Il ne suffit pas non plus d’affirmer que la DSP serait la
meilleure garantie de faire des économies. Il serait plus convaincant de
pouvoir comparer un bilan effectif, celui de la régie expérimentée sur une
période suffisamment longue incluant des vacances d’été, avec un budget
prévisionnel présenté par le candidat à la DSP. Et qu’adviendrait-il si le
compte d’exploitation du délégataire était déficitaire ? La municipalité
devrait-elle le subventionner pour assurer la continuité du service
public ?
Ces questions relèvent du simple bon sens. Nous ne demandons
pas autre chose que de laisser du temps au temps. Différer d’un an (un peu plus
ou un peu moins) le choix entre régie et DSP permettrait de donner au cinéma le
temps de confirmer - ou non - ses premiers succès et d’avoir le recul suffisant
pour évaluer en toute connaissance de cause les bénéfices et les risques des
deux modes de gestion.
Tel est le sens de notre pétition. Elle ne vise à rien
d’autre que cela.
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