Y aura-t-il un
ciné-club
en 2013-2014 ?
en 2013-2014 ?
Jeudi 24
janvier, le conseil municipal devait, entre autres, décider du montant des
subventions attribuées aux associations. Ce conseil n’a pu se tenir, le quorum
n’étant pas atteint, du fait de l’absence de 17 conseillers sur 23. Il ne
m’appartient pas, en tant que président de Ciné St Ke, de juger du bien-fondé
de leur attitude, pas plus que de celle du maire. Chacun a ses raisons, et s’en
est expliqué par ailleurs. Chacun rejette sur l’autre la responsabilité, et se
dit persuadé de son bon droit.
Reste, pour
les responsables d’associations – comme d’ailleurs pour tous les Quinocéens –
une situation de blocage qui devient, au fil des mois, de plus en plus
insupportable.Ainsi, pour le ciné-club St Ke, que nous animons, nous devrions, dans les jours qui viennent, commencer à travailler sur notre programmation pour la saison 2013-2014. Cela s’explique notamment par les délais, parfois très longs, pour la négociation des droits de projection des films, ou encore par ceux nécessaires à l’annonce de nos séances dans certains supports.
Or, à cette date, nous ne disposons d’aucune des informations essentielles pour aborder ce travail.
-
Nous
ignorons quel sera le montant de notre subvention – ni même s’il nous en sera
accordé une. C’est évidemment un point décisif dans la mesure où, compte tenu
du montant élevé des droits de diffusion des films, seule cette subvention nous
permet de proposer des séances de ciné-club à un tarif abordable. Sans
subvention, il nous serait tout simplement impossible de poursuivre notre
activité. Je n’ose penser que ce soit l’intention d’une majorité de nos
conseillers municipaux.
- Nous
ne pouvons même pas établir un calendrier des dates de projection, faute
d’interlocuteur pour ce faire. L’actuel directeur du cinéma n’étant en poste
(en CDD) que jusqu’à fin mars, il ne peut évidemment pas s’engager sur un
avenir aussi « lointain ». Quant à la DSP qui devrait prendre le
relai à partir du 1er avril (sic),
on peut, du train où vont les choses, commencer à s’interroger sur sa mise en
place effective à la date prévue.
-
Nous
ne savons même pas avec certitude combien de séances il nous sera possible de
proposer : 5, 8, 10 ? Les chiffres varient sans que personne, à
l’heure actuelle ne puisse nous donner une quelconque assurance. Là encore,
chacun sait que la fréquence et la régularité des séances sont des facteurs
indispensables du succès et du développement d’un ciné-club.
Outre le
ciné-club, il faudrait aussi parler de toutes les animations possibles autour
du cinéma, que nous avions évoquées par le passé, et qui restent sans
perspective faute d’interlocuteurs. Comment, en effet, prévoir un événement à
long terme quand il n’y a ni adjoint à la culture ni gestion stable du cinéma
avec un directeur installé dans la durée ?
Il faudrait
aussi évoquer le festival du court-métrage qui va se tenir en juin prochain à
Binic et expliquer pourquoi ce festival ne se tiendra pas à
Saint-Quay-Portrieux, comme cela avait été envisagé par ses organisateurs. Il
faudra bien, un jour, parler des conditions déplorables dans lesquelles cette
manifestation – appelée à se pérenniser au fil des ans – a échappé à notre
commune, nous privant des retombées de toutes sortes qu’elle pouvait apporter.
Tout cela
conduit à s’interroger sur l’avenir d’associations comme la nôtre à
Saint-Quay-Portrieux, et, plus largement sur la possibilité de toute vie
culturelle et associative. Car, il ne faut pas s’y tromper, si une association,
quelle qu’elle soit, est aujourd’hui touchée, les autres le seront aussi, tôt
ou tard, d’une manière ou d’une autre.
Reste à
espérer que nous n’en arriverons pas là et que nos conseillers municipaux –
TOUS nos conseillers municipaux – sauront rapidement retrouver le sens de l’intérêt
général et du bien commun pour mettre fin à cette insupportable dérive avant
qu’il ne soit vraiment trop tard. Patrick Bergaud
Président de Ciné St Ke
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